Je ne vous demanderai pas maintenant de comprendre la leçon que nous allons aborder, je vous demanderai plutôt de recevoir et de croire tout ce que vous dira la Parole, parce que c'est la seule façon dont nous pourrons profiter de cette leçon. Le Juifs ont [un jour] perdu l'une des meilleures leçons, en fait la plus importante de toutes celles que Jésus cherchait à leur enseigner, parce qu'ils se "disputaient entre eux, disant : comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger?" Le même esprit pourrait aussi empêcher nos esprits et nos cœurs de comprendre cette leçon.


Colossiens 2: 10: "Vous avez, tout pleinement en lui". L'objectif spécial de notre étude sera à ce moment-ci de développer davantage la pensée exprimée dans Hébreux 7: 9 et 10:


"De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédech alla au-devant d'Abraham."


Notre première étude nous a permis de mieux connaître le Chef de cette famille divino-humaine. Quel était notre lien avec le père de la famille spirituelle, de cette famille divino-humaine?


"Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous" (Jean 1: 14).


J'aimerais lire trois ou quatre textes pour montrer que, selon la teneur générale du sujet et en suivant plus strictement l'original, nous pouvons l'interpréter comme ceci:


"Et la Parole a été faite chair, et elle a habité en nous."


Nous avons le texte suivant de l'Évangile selon Matthieu pour exprimer l'idée générale que Dieu s'est manifesté en chair parmi les hommes:


"Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous." (Matthieu 1: 23).


Mais nous faisons face ici à une expression différente de la précédente tant en français que dans la langue originale, où nous trouvons "Emmanuel, Dieu avec nous".


Mais il existe d'autres textes où la traduction de la même expression originale nous donne "en nous". Ainsi:


"Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu'il demeure en nous" (1 Jean 4: 13), non pas parmi nous, mais "en nous".


"Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et nous connaissons qu'il demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné" (1 Jean 3: 24).


"Afin que tous soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient aussi en nous" (Jean 17: 21).


Vous observerez dans tous ces textes que dire "parmi nous" détruirait toute leur signification, et quoique cela ne détruit pas la signification du texte dans Jean 1: 14 de dire: "Il a habité parmi nous", l'essentiel de l'idée semble à mon point de vue nous échapper.


"Elle a été faite chair et a habité en nous."


Cela signifie que Jésus-Christ était le représentant de l'humanité, que toute l'humanité était concentrée en Lui, et qu'en prenant la chair, Il a pris l'humanité- Il a pris l'humanité et Il est dès lors devenu le père de cette famille divino- humaine. Il est devenu père en s'unissant de cette manière à l'humanité, et la chair qu'Il a prise et dans laquelle Il a habité était notre chair; nous étions là en Lui et Lui en nous, exactement comme Lévi était présent en Abraham; et comme tout ce qu'a fait Abraham Lévi l'a fait en Abraham, ainsi tout ce que Jésus-Christ a fait dans la chair, nous l'avons fait en Lui. C'est ici la plus glorieuse vérité du christianisme. C'est le christianisme même, c'est le noyau, la vie et le cœur du christianisme. Il a pris notre chair et notre humanité s'est retrouvé en Lui, et ce qu'il a ainsi accompli, l'humanité l'a accompli en Lui.


Maintenant, essayons de développer davantage cette idée.


"Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ!" (Éphésiens 1: 3).


Ce texte signifie qu'en plaçant toutes ces bénédictions spirituelles sur Christ alors qu'il était ici-bas dans la chair, Dieu les a [en même temps] placées sur nous, parce qu'il avait été fait chair, qu'il habitait en nous et que nous étions là en Lui; et c'est au moment où ces bénédictions ont été placées sur Jésus-Christ qui habitait en nous que nous avons été bénis de toutes les bénédictions spirituelles en Christ; la seule question qui importe maintenant pour nous est de savoir si nous avons profité et reçu les bénédictions qu'il nous a données en Lui?


"En lui Dieu nous a élus (choisis) avant la fondation du monde" (Éphésiens 1: 4).


Lorsqu'Il a élu Jésus-Christ, Il nous a élus en Lui, et nous avons été élus avant la fondation du monde en Lui; non pas vous et moi en tant qu'individus, élus de préférence à d'autres individus, notre salut personnellement assuré et exclusif mais chacun de nous élu en Lui. Chacun de nous a été élu en Lui. Chaque membre de cette famille divino-humaine a été élu quand Il a été élu, parce que nous étions là en Lui, et parce qu'il a été fait chair et a habité en nous.


Verset 6:


"à la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé."


Quand le Père a dit à Son Fils: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection", Il adressait en fait les mêmes paroles à chaque fils de cette famille divino-humaine. "Tu es mon fils bien-aimé en qui j'ai mis toute mon affection" -en Lui. A-t-Il été accepté[par Dieu]? Nous le sommes aussi, en Lui. Sommes-nous acceptés en vertu de ce que nous sommes, de ce que nous avons été ou de ce que nous pouvons être? Non, mais nous avons été acceptés en Lui, en Son Bien-aimé. C'est ainsi, nous sommes acceptés, en Lui.


Verset 11:


"En lui nous sommes aussi devenus héritiers."


A-t-Il sauvé Son héritage? A-t-Il racheté Son héritage? En a-t-Il payé le prix? Les épines ont-elles touché Son front, comme preuve du fait qu'Il a porté la malédiction de la terre, qu'Il a porté les souffrances pour la terre, qu'Il a ôté la malédiction de la terre, et qu'Il a récupéré Son héritage? Nous avons obtenu l'héritage en Lui qui a obtenu l'héritage, sauvé l'héritage et racheté l'héritage. Nous l'avons obtenu parce que nous étions là en Lui, et parce qu'il a été fait chair et qu'Il a habité en nous.


"Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions" (Éphésiens 2: 10).


Quand a-t-Il préparé ces bonnes œuvres dans lesquelles nous devons marcher? Lorsque nous étions en Lui, bien sûr. Que faut-il faire alors? Pratiquer les bonnes œuvres que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions, selon ce que dit l'Écriture dans 1 Jean 2: 6:


"Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même."


Non pas tant comme une obligation mais comme une conséquence. Pourquoi? Étant donné que Dieu a préparé d'avance les bonnes œuvres pour que nous les pratiquions, "Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même" non pas comme une obligation, mais comme une suite logique, "il doit (aussi) marcher comme il a marché", parce qu'il est en Lui.


Nous lisons de même dans Colossiens 2: 6:


"Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui."


En Lui. Nous avons donc été crées en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres et Dieu les a préparées d'avance pour que nous les pratiquions; mais comment pratiquer ces bonnes oeuvres qu'il a préparées pour nous afin que nous les pratiquions? Simplement en marchant en Lui. Lisons Éphésiens 2: 6, et je lirai à partir de la version Syriaque la clause que je souhaite particulièrement. "Il nous a ressuscités ensemble", et le cinquième verset montre que cela veut dire ensemble avec Christ, car il précise: "Il nous a rendus à la vie ensemble avec Christ."


"Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus le Messie."


"Il nous a fait asseoir ensemble dans le ciel en Jésus le Messie." Il a été fait chair, Il a habité en nous et Il est monté au ciel dans cette même chair humaine; puis, ayant fait la purification de nos péchés Il s'est assis à la droite du trône de la Majesté céleste. Lorsqu'Il est monté au ciel nous y sommes montés en Lui. Lorsqu'Il s'est assis à la droite du trône de la Majesté céleste, nous étions assis là en Lui. L'humanité est là, dans le ciel. Nous, notre humanité, notre chair est là et nous sommes assis là en Lui, parce qu'il est le Père de cette famille, et parce que chaque fils est en Lui tout comme Lévi était en Abraham et a payé la dîme en lui, même s'il n'était pas encore né. De même, quand Jésus a pris place à la droite du trône de la Majesté céleste, chaque enfant [de l'humanité] était assis là en Lui, merci Seigneur!


Chacune de ces vérités mériterait qu'on y consacre une heure d'étude. Nous sommes renversés par ce que Dieu a fait pour nous - la famille humaine! Ce qu'Il a fait pour nous ramener à Lui, pour restaurer Son image en nous, pour nous racheter, la condescendance de Jésus-Christ en venant ici-bas pour demeurer en nous, prendre notre chair, notre chair pécheresse, s'unir à la famille humaine, devenir le Père de la famille, se joindre à nous par la naissance, par les liens les plus étroits, des liens qui ne seront jamais brisés! Voilà l'amour de Dieu en Jésus-Christ! Il n'est pas simplement venu [nous visiter] tel un voyageur [en service commandé] pour régler une affaire; mais Il est venu dans ce monde et Il est devenu ce que nous sommes, Il a habité en nous! Il a rassemblé en Lui toute l'humanité invitant le Père à Le traiter comme le représentant de l'humanité; c'est ainsi que ce qu'Il a fait, nous l'avons fait ne Lui, et nous en recevons les bénéfices. Ce que nous avons fait, Il ne l'a pas fait; mais Il a été traité comme s'Il l'avait fait et Il en a reçu les conséquences - changeant complètement de place avec nous! C'était vraiment l'amour de Dieu en Jésus-Christ.


Nous lirons de nouveau Romains 6: 6 et ensuite le verset 10, Version Révisée:


"Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fut détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché, car celui qui est mort est justifié [libéré] du péché. Mais si nous sommes morts avec Christ, nous savons que nous revivrons aussi avec Lui."


"Car il est mort (et nous sommes morts avec Lui), et c'est pour le péché qu'il est mort une seule fois; mais la vie qu'il vit, il la vit pour Dieu. Ainsi vous-mêmes, reconnaissez-vous comme morts au péché, mais comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ."


Lisons-le dans Hébreux 2: 9:


"Mais nous voyons Jésus, qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges afin de souffrir la mort couronné de gloire et d'honneur afin que, par la grâce de Dieu, il goûta la mort pour chaque homme."


Comment pouvait-Il goûter la mort pour chaque homme? [Ce fut possible] parce que chaque homme était en Lui; parce qu'Il avait revêtu Sa divinité de l'humanité; parce que toute l'humanité était concentrée en Lui. Remarquez les nombreuses façons dont les Écritures témoignent de ce fait:


"Il a été tenté comme nous en toutes choses."


Les tentations de l'humanité se sont retrouvées en Lui.


"Nous avons tous erré comme des brebis, chacun était tourné vers sa propre voie, et Jéhovah a amené sur lui la punition de nous tous." (Ésaïe 53: 6; traduction du Dr. Young).


Toutes ces choses se sont retrouvées en Lui. "Il a été fait péché" non pas pécheur, "mais il l'a fait devenir péché pour nous, lui qui n'a connu aucun péché," Il s'est chargé de tout, Il a porté tous nos péchés. Voyez-le aussi dans Ésaïe 53: 4:


"Assurément, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; cependant nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et affligé. Mais il a été blessé pour nos péchés, il a été meurtri (brisé) pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est pas ses meurtrissures que nous sommes guéris."


Pourquoi sommes-nous guéris? Parce que notre humanité a porté ces meurtrissures et que nous avons reçu ces meurtrissures en Lui.


Voyez comment cette pensée est présentée encore dans Romains 7: 4:


"De même, mes frères, vous aussi avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la foi..."


"Mis à mort". Notez la forme de l'expression, -"mis à mort" dans le passé quand l'évènement a pris place. Notez encore ceci, toujours dans le même ordre d'idées, dans Hébreux 10: 5:


"C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as préparé un corps."


Le commentaire en marge mentionne: "Tu me l'as ajusté". La Version Syriaque nous dit: "Tu m'as revêtu d'un corps". Il a été fait chair et Il a habité en nous; nous étions ainsi le corps, et Il s'est revêtu de nous, afin que nous puissions [à notre tour] nous revêtir de Lui, car l'Écriture dit : "Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ". Mais nous n'aurions jamais pu le faire, s'Il ne s'était d'abord revêtu de nous. Mais Hébreux 10: 10 déclare:


"C'est en vertu de cette volonté que nous avons été sanctifiés par l'offrande du corps de Christ, une fois pour toutes". (Version Révisée).


Maintenant, comment a-t-il été possible que nous soyons mis ou que nous ayons été mis à mort en ce qui concerne la loi, par le corps de Christ? Cela a été possible parce qu'Il a été revêtu d'un corps, parce qu'Il a été fait chair, qu'Il a habité en nous, que nous étions là en Lui et que ce corps de chair était un corps de chair pécheresse (Romains 8: 3); nous pouvons donc être sûrs qu'il était comme le nôtre. C'est ainsi qu'Il a pu payer la pénalité de la loi par Son offrande. Mais ce corps était notre chair et nous étions là en Lui. Par l'offrande du corps de Christ, nous avons été mis à mort en ce qui concerne la loi, au travers de ce corps, pour que l'humanité (une humanité dans laquelle était enchâssée la divinité) puisse payer le prix [de la pénalité]. La Divinité et l'humanité étaient unies dans le corps de Christ et la pénalité a été payée. "Tu as amené sur lui la pénalité de nous tous"; et nous étions tous là en Lui pour recevoir la punition. Nous avons été mis a mort quant à la loi à un moment défini dans le passé. Nous avons été mis à mort en ce qui concerne la loi par l'intermédiaire du corps de Christ.


Lisons plus loin au chapitre 6 de Romains, verset 7:


"Car celui qui est mort est justifié [libéré] du péché."


"Le salaire du péché, c'est la mort", et quand une personne est morte, elle a payé la pénalité. De la même manière, celui qui est mort est justifié [libéré] du péché et c'est ici qu'intervient notre choix. Préférons-nous mourir nous-mêmes? Nous étions là en Lui, nous avons reçu la punition et nous avons payé la pénalité; désirons-nous nous prévaloir de ce fait? Ou préférons-nous payer nous-mêmes la dette et mourir nous-mêmes en dehors de Sa personne? C'est possible, mais "celui qui est mort est justifié [libéré] du péché." Le verset 8 dit:


"Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui."


Par conséquent, si nous acceptons le fait que nous sommes morts avec Lui, que nous sommes morts en Lui, et que nous le faisons nôtre, nous recevrons alors la vie en Lui, et par Lui.


Vous pouvez lire la même pensée dans Galates 2: 20, Version Révisée:


"J'ai été crucifié avec Christ; et ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi; et la vie que je vis maintenant dans la chair, je la vis dans la foi, la foi qui est dans le Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi."


Je lis la même chose dans Colossiens 2: 11, toujours dans la Version Révisée:


"Et c'est en lui que vous avez aussi été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement de la chair."


En lui, vous avez été circoncis." Comprenez-vous l'idée que tout ce qu'Il a fait, nous l'avons fait en Lui? Voyez-vous que la seule question qui reste à régler est de savoir si nous sommes en Lui? C'est tout. Sommes-nous en Lui? Si c'est le cas, nous pouvons, dès notre entrée dans la famille, nous prévaloir de tous les droits et privilèges de la famille. Aussitôt que nous entrons dans la famille, nous entrons en possession de tout ce qu'a fait le Père de famille. Ceci est quelque peu illustré par les enfants qui naissent dans une famille terrienne. Ils ont certains droits sur tout ce que le père a bâti, sur tout ce qu'il possède comme propriété. L'enfant possède certains droits et réclamations et la loi les lui reconnaît. C'est une faible illustration qui suit la même ligne de pensée, parce qu'en naissant dans la famille divino-humaine et en prenant réellement notre place en Lui de notre propre gré, il est non seulement vrai que nous obtenons droits à certaines choses qu'Il possède et qu'Il a faites, mais aussi que tout ce qu'Il a fait et tout ce qu'il a appartient à chaque membre de la famille. Peut-on alors s'étonner de ce que l'apôtre Jean se soit soudain exclamé:


"Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!" (1 Jean 31).


Ainsi, en tant que fils et membres de la famille, tout ce qu'Il a fait nous appartient; tout ce qu'Il possède est à nous; et tout ceci nous est accordé dès notre naissance dans la famille, au moment même où nous devenons fils de Dieu. La question qui surgit ensuite est: Qu'en est-il de l'expérience chrétienne dans un tel contexte? Tout est en Lui. Tout ce que nous faisons, nous le faisons en Lui, si nous luttons, nous luttons en Lui. Tout est en Lui et l'expérience chrétienne peut se résumer ainsi, -ce que nous avons fait en Lui à ce moment-là, sans aucun choix de notre part, Il le fera maintenant en nous en vertu de notre propre choix. Nous aurons ensuite une expérience chrétienne riche et valable. Tout ce que nous avons fait en Lui l'a été sans choix ni consentement de notre part; sans même nous avoir demandé si nous le voulions, Il s'est présenté, a pris notre chair et Il est venu habiter en nous; Il l'a fait en nous et nous l'avons fait en Lui sans même nous l'avoir demandé, sans aucun choix, sans aucun effort de notre part.


Maintenant, Il désire que ce qui a été fait en Lui sans aucun choix ni décision de notre part, Il puisse aussi le faire en nous, en vertu de notre propre choix et avec notre consentement volontaire, et que notre choix soit toujours constant sur ce point: rester en Lui, continuer à Le choisir et à être en Lui. Voilà ce qu'est l'expérience chrétienne! C'est l'expérience que Paul nous présente dans son Épître aux Galates:


"Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils..." (Galates 1: 15 et 16).


C'est maintenant le bon moment de mentionner que cette union, en vertu de laquelle nous sommes en Lui, est d'une telle nature qu'elle est impossible à moins qu'il ne soit aussi en nous et qu'Il puisse ainsi révéler Son Fils "en moi".


Voyez cette pensée dans Timothée 1: 16:


"Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité".


Jésus-Christ a démontré toute Sa longanimité, Il l'a fait quand Il était ici-bas et Il a aussi voulu le démontrer dans l'apôtre Paul.


Voyez [maintenant] ce qui est écrit dans 1 Jean 4: 2 à 4:


"Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu."


Il ne s'agit pas ici de ceux qui confessent que Jésus-Christ est venu en chair, mais plutôt de toute personne qui a confessé et qui confesse que Jésus-Christ est venu dans sa propre chair. Mais direz-vous, le texte ne peut vouloir dire une telle chose. Arrêtons-nous un instant. Tout esprit qui confesse une telle chose est de Dieu. Maintenant, quand Jésus-Christ était ici dans la chair et que les démons venaient à Sa rencontre, ne Le reconnaissaient-ils pas chaque fois comme Jésus-Christ venu en chair? Ils disaient:


"Nous savons qui tu es, le Saint de Dieu."


Étaient-ils envoyés par Dieu? Est-il correct de simplement dire qu'il s'agit de toute personne qui confesse que Jésus-Christ est venu ici-bas? Les démons croient et ils tremblent, mais leur foi ne peut les justifier; or, l'Évangile consiste justement à être justifié par la foi, à posséder Christ en vous, l'espérance de la gloire. Cet esprit vient de Dieu. Tout esprit qui ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair n'est pas de Dieu, c'est l'esprit de l'Antéchrist, peu importe où et quand vous le rencontrez, cela ne fait aucune différence. Tout esprit qui ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair est celui de l'adversaire; il est l'Antéchrist et il vient d'un esprit d'opposition; et c'est l'essence même de l'Antéchrist de nier de fait qui est en premier lieu [la base même et] le fondement général du christianisme, et en second lieu, la vie et l'ensemble du christianisme de chaque individu, c'est-à-dire Christ en lui, l'espérance de la gloire.